Meryame Kitir lance un plan pour protéger les enfants en fuite et soutient l’UNICEF
La ministre Kitir : « Il est de notre devoir de protéger les enfants en fuite. En Ukraine, un enfant fuit presque chaque seconde, tandis que beaucoup d'autres restent sur place. Nous devons éloigner tous les enfants de la guerre et les mettre en sécurité le plus rapidement possible. C'est pourquoi, conjointement avec l’UNICEF, je m'engage dans un plan pour protéger les enfants en fuite, depuis l'Ukraine jusqu’en Belgique. »

La guerre en Ukraine a un effet dévastateur sur les enfants. Chaque seconde, un enfant doit fuir, souvent dans des circonstances de très grande vulnérabilité et non accompagné. Plus de 1,5 million d'enfants ont déjà fui l'Ukraine, tandis que de nombreux autres cherchent encore une issue ou restent coincés sur place. La ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes, Meryame Kitir, lance donc un plan pour protéger les enfants en fuite : « Les enfants en fuite sont particulièrement vulnérables aux abus, à l'exploitation et au trafic d'enfants. Nous savons que 28 % des victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des enfants. En raison du grand nombre d'enfants en fuite, ce chiffre est en réalité beaucoup plus élevé en Ukraine. C'est pourquoi je m'engage dans un plan pour protéger les enfants en fuite, depuis l'Ukraine jusqu’en Belgique. Par un soutien supplémentaire à l’UNICEF, je renforce l'enregistrement et le screening des enfants sur place et j'étoffe les soins psychosociaux. »
Pour 100 000 enfants dans les orphelinats et les établissements de soins, la situation est critique. Il n'y a pas assez de soignants et trop peu de possibilités de fuir. De ce fait, non seulement ces enfants courent encore plus de risques d'exploitation et de trafic d'enfants, mais le danger de se retrouver dans la violence de la guerre augmente également. Meryame Kitir : « Ces dernières semaines, Poutine a déjà commis plusieurs crimes de guerre en bombardant des hôpitaux et des structures d’accueil pour enfants. Ce n'est qu'une question de temps avant que d'autres orphelinats ne soient visés à leur tour. Nous devons éloigner tous les enfants de la guerre et les mettre en sécurité au plus vite. »
Les orphelinats et les établissements de soins restants sont complètement débordés, car ils accueillent les enfants évacués d’autres villes. Même dans les grands abris comme les stations de métro, il n'y a pas assez de ressources pour répondre aux besoins de base. Aujourd’hui, l'évacuation des enfants de ces endroits se fait trop souvent sans qu’il y ait d’enregistrement détaillé et il y a trop peu d’encadrement professionnel. Par conséquent, le suivi des enfants en fuite n’est pas suffisant et nombre d'entre eux risquent de disparaître dans des réseaux de trafic d'enfants.
La ministre Kitir : « Les enfants doivent pouvoir être suivis dès le départ. C'est pourquoi nous mettons en place des systèmes d'enregistrement en Ukraine et nous procédons à un screening des enfants afin de pouvoir détecter à temps les besoins médicaux et psychologiques. Des équipes mobiles offrant des soins psychosociaux sont également envoyées dans les endroits où de nombreux enfants se cachent ou fuient. » La ministre Kitir s'est récemment rendue à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine pour constater par elle-même la situation humanitaire sur le terrain. « Les personnes en fuite cherchent la sécurité, mais le danger ne s'arrête pas à la frontière. J'ai assisté de mes propres yeux à une scène où un fonctionnaire de l'ONU a sorti de justesse 6 enfants ukrainiens d’un véhicule conduit par un inconnu. Il est de notre devoir de protéger les enfants en fuite, du point de départ jusqu’à l'arrivée. Grâce à un enregistrement et à un screening renforcés, nous pouvons mieux protéger et assurer un meilleur suivi des enfants le long des itinéraires de fuite. C'est aussi une priorité pour moi de renforcer les « Blue Dots », ces espaces sécurisés pour les mères et les enfants le long des itinéraires de fuite, où ils peuvent trouver des informations et reprendre des forces. »
Les enfants doivent être protégés depuis le point de départ jusqu’à l'arrivée. C’est pourquoi la ministre Kitir a demandé à UNICEF Belgique de renforcer la protection des enfants en Belgique également. « Nous devons tout mettre en œuvre pour accueillir les enfants ici, en Belgique, dans un environnement sûr et leur fournir un encadrement professionnel lorsque c’est nécessaire. J'ai donc demandé à UNICEF Belgique de partager ses informations et son expertise avec les autorités compétentes et de leur fournir des outils : comment prendre en charge au mieux les enfants souffrant de traumatismes de guerre ? Dans les grandes villes en particulier, le défi sera énorme dans les prochains mois et les pouvoirs publics devront jouer pleinement leur rôle. » Pour la mise en œuvre du plan de protection des enfants en fuite, la ministre Kitir prévoit un soutien supplémentaire à l'UNICEF de 2 millions d'euros.
